vendredi 12 août 2011

Londres flambe, la Bourse se noie, le chômage va déferler... Solution ? Bombardons la Libye !


A Londres, des jeunes sans espoir brûlent maisons et magasins. A quelques kilomètres de là, des gens qui ont amassé des milliards en Bourse s’affolent à l’idée d’en gagner un peu moins...



Et comment les ont-ils gagnés, ces milliards ? En obligeant les entreprises à diminuer les salaires et les emplois. C’est-à-dire qu’on détruisait l’avenir de ces jeunes pour augmenter les bénéfices des sociétés. D’où la crise évidemment : si vous ôtez leur gagne-pain aux consommateurs, comment feront-ils pour acheter ?



A présent, que font les maîtres de la Bourse ? Ils exigent des Etats davantage de coupes sociales, c’est-à-dire davantage de jeunes sans espoir. 



Et pendant ce temps, les ministres - dont les mesures néolibérales ont permis ce massacre social - font semblant de ne pas comprendre la révolte. Il leur suffirait pourtant d’aller un peu écouter ces désespérés. Mais envoyer des flics dans les quartiers populaires, c’est tellement plus simple que de les envoyer à la Bourse.



Alors, au lieu d’utiliser tous ses budgets à créer des emplois, le gouvernement britannique vient d’envoyer des bombardiers supplémentaires pour tuer encore plus de civils en Libye et semer encore plus de haine. Paris, Washington et Bruxelles font pareil… Faire main basse sur le pétrole et les réserves financières des Libyens, ça fera un peu d’argent de poche pour payer les dettes.



Mais s’ils arrivent à renverser Kadhafi, que se passera-t-il ? Plus d’Etat-providence en Libye, mais un maximum de privatisations. Plus de redistribution sociale de l’argent du pétrole, mais sa confiscation par les multinationales. Plus d’aide libyenne au développement autonome des pays africains, mais davantage d’exploitation des ressources par l’Occident. 



Conséquence ? Encore plus d’Africains sans avenir seront forcés d’émigrer et de s’ajouter aux désespérés de Londres, Paris et Bruxelles. Où ils travailleront pour rien, ce qui fera le malheur des uns et le bonheur des autres.



Un système absurde et inhumain. Combien de temps laisserons-nous faire ?



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