jeudi 11 août 2011

Funambules des étoiles



Ceux qui ne voyaient rien commencent à entrevoir et nous voilà arrivés à un point où il importe plus que jamais de discerner l’essentiel du superflu. Le superflu, c’est bien entendu l’attachement aux multiples manifestations de la dualité en soi, mais ce sont aussi toutes les prévisions et les hypothèses plus ou moins catastrophistes qui surgissent ça et là pour nourrir les incessantes questions de notre mental. Paradoxalement, ces questionnements ne sont pas inutiles s’ils nous aident à avancer vers la compréhension que nous pouvons finalement nous en passer. Ils ont été une étape nécessaire. Mais si nous demeurons attaché à vouloir en savoir toujours plus sur l’avenir qui se dessine, nous ne faisons qu’entretenir le mécanisme de la peur. C’est comme une drogue, tant qu’on en prend, on en crée le besoin en nous.
Il va y avoir de quoi créer toujours plus de questionnements dans les semaines et les mois à venir et il va y avoir de quoi alimenter les peurs du petit Moi si l’on persiste à garder la tête dans le guidon. Pour ceux et celles qui se sentent concernés, il faut impérativement bousculer ses habitudes, il faut prendre de l’altitude, appeler à se manifester en soi l’être divin que nous sommes, le Moi supérieur, le Soi, l’Esprit, peu importe le nom qu’on lui donne. C’est absolument indispensable dans la période de dissolution qui a débuté. Les sollicitations propices à nous tirer vers le bas vont être nombreuses tant extérieurement à travers les agitations du monde et l’apparition de l’inconnu, qu’intérieurement à travers les émotions qui ne seront pas maîtrisées avec sagesse. Tant pis si je me répète, mais plus que jamais il est bon de se ménager des parenthèses méditatives, des espaces intérieurs de paix (voir cetarticle). Chacun fera finalement ce qu’il doit, sera où il doit être, et sera ce qu’il est, mais, sans fatalisme, chacun peut veiller à ne pas se laisser entraîner dans la spirale des croyances et des peurs qui va tournoyer un temps dans le monde.
Dans la mesure où tout finalement semble se caler dans le temps sur les évènements astronomiques, la tendance générale est celle d’un déclenchement tardif de la dissolution. Les temps chaotiques seront donc finalement assez brefs. C’est plutôt une bonne nouvelle et c’est avec cette perspective à l’esprit qu’il sera plus simple de conserver un juste alignement avec notre ascendance divine. Rien de ce qui ressemble au chaos ne durera longtemps. Disons que cela durera juste assez pour donner l’ultime choix à chacun de savoir dans quelle perspective il se place. Celle de se réfugier dans la soumission qui sera proposée et de plonger ainsi dans des relents de déjà-vu, ou celle de recouvrer sa pleine liberté d’être humain et d’appeler à se manifester ici et maintenant en soi l’être suprême qui y réside. La réponse est au fond de chacun, car le choix est déjà fait depuis bien avant notre naissance et c’est sur lui que nous avons intérêt à nous aligner. Mais le libre-arbitre fera que nous jourons jusqu’au bout notre rôle, ou pas. Souvenez-vous, on a parié que oui.
Comment appeler en soi la sérénité lorsque tout autour ne ressemble plus à rien de ce que l’on pensait stable ? Peut-être en inversant par exemple la conception que nous avons de nous. Nous ne sommes pas un être fragile et vulnérable qui calque son équilibre sur celui apparent que l’extérieur nous impose, mais nous sommes une conscience dont l’essence est inaltérable et la forme impermanente dans un univers toujours mouvant. Le mouvement, le changement, l’évolution, est dans la nature de la vie. Et chaque phase de transition amène le chaos à qui n’y est pas préparé.
Nous sommes des funambules qui avons en nous la maîtrise des grands vents cosmiques sur lesquels nous nous déplaçons, nous sommes des êtres solaires venus apportés une certaine qualité de lumière dans la matière de nos chairs et de la terre que foulent nos pas. Teilhard de Chardin disait en son temps que « nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » Voilà bien quelque chose qu’il est bon d’avoir en mémoire pour conserver son alignement dans les temps actuels.
Rien de ce qui a une forme n’est stable et permanent dans l’univers. Tout est question de regard et d’angle de vue. On n’a pas la même manière de se sentir soi lorsqu’on envisage la vie comme un combat incessant à travers ses plaisirs et ses blessures dans un monde dont les rouages seraient inébranlables et notre capacité à les changer nulle, ou si l’on se rappelle que nous avons investi une vaste scène de théâtre planétaire qui tourne sur son axe à 1.700 km/heure et à près de 30 kilomètres par seconde autour du Soleil, qui lui-même file à 230 kilomètres par seconde autour de sa galaxie – la Voie Lactée -, qui elle même ‘tombe’ vers la galaxie d’Andromède à 90 km/s, étant l’une des 10.000 autres galaxies du même groupe local qui toutes filent à 45 km/s vers le centre de l’amas, lui même attiré à 600 km/s par l’amas de galaxie de la Vierge et le super-amas de l’Hydre et du Centaure. On parle là d’un petit bout d’univers en mouvement au sein de super-univers constituant des multi-univers. Qui sait jusqu’où s’étend cette horlogerie et jusqu’à quelles manifestations la vie prend forme ? Les êtres de lumière qui eux même nous enseignent ne le savent pas et c’est là toute la beauté de la Création. La perspective de soi en tout cas est bien différente selon l’angle de vue qu’on exerce. Et vu sous l’angle cosmique, seule la confiance, autrement dit la foi, est la bonne attitude pour demeurer serein.
Parce qu’il est en son ADN l’héritier de ses véritables origines, l’homme est puissant au sein de ces formidables engrenages cosmiques et son odyssée est merveilleuse. A celui qui se souvient de l’ampleur de son voyage au cœur de la Vie est donnée la force lumineuse qui de fait lui appartient. Celui-là boira du nectar qui lui fera traverser le chaos en dansant. Il n’est nulle infortune de ce monde des hommes qui l’atteindra, il n’est nul sentiment qui le fera vaciller. A ce stade de notre expérience terrestre, la recherche sincère et soutenue en soi de l’être suprême est l’essentiel. Le reste est le superflu. Et c’est en générant le plus d’amour en soi que l’on soutient l’avènement de notre divinité. La discorde, la peur, la convoitise, l’égoïsme et le jugement nous en ont éloigné assez longtemps. Nous ne nous le dirons jamais assez : tombons les vieux costumes usés par tant de dualité et reprenons notre habit de lumière. Toutes les excuses pour manquer de courage sont mauvaises, ce ne sont que jérémiades de l’ego qui aime se faire plaindre et capter ainsi l’énergie d’autrui. Il suffit de se souvenir un instant de qui nous sommes pour balayer toutes ses fadaises. Mais comme se souvenir n’est pas inné pour tous, ce qui est demandé est un acte de foi. Il est là le courage, celui qui est notre marche au pied du mur. La franchirons-nous ou avons-nous si peur de notre liberté ?
Cessons de nous poser des questions sur les formes de l’avenir. Lorsque certains évènements se seront déroulés et que chacun aura vécu durant la transition ce qu’il a choisi de vivre avant d’arriver ici-bas, bien des splendeurs nous seront rendues dont bon nombre reposent en toute quiétude sous nos pieds depuis des temps lointains. Il y a eu des Âges d’Or dans la très longue histoire – bien plus longue qu’il n’est dit – de l’humanité, ou devrais-je dire des humanités. Dans un laps de temps désormais court, bien des archives, des biens et des technologies de ces époques ressurgiront, car les temps seront venus où l’humanité sera prête à vivre un nouvel Âge d’Or et nous serons bien sûr aidés pour cela. Il n’y a pas à s’inquiéter car alors tous ceux qui parmi nous l’ont voulu avant de venir seront aux premières loges du grand spectacle de cette ascension et ceux qui ont pris l’option de persévérer dans des mondes de dualité pour y parfaire leur expérience y seront partis.
Il est clair que rien de ce qui représente les anciennes énergies n’aura sa place dans la nouvelle ère qui débute. Voyez certains des bébés qui naissent aujourd’hui, sentez ce qu’ils amènent avec eux, voyez ce qui brille dans leur regard. Aussi utopique que cela puisse encore paraître aujourd’hui, il n’y aura plus de discorde, il n’y aura plus de sentiment de séparation, nous ressentirons profondément ce que veut dire fraternité dans toutes les acceptions du terme. Et selon ce que nous désirons, après avoir fêté comme il se doit l’avènement du nouveau monde, nous y demeurerons pour y poser les pierres blanches qui brillent dans nos poches ou nous rentrerons chez nous, filant un peu partout et revenant souvent sur Gaïa, tel les funambules des étoiles que nous aimons tant être.
Fraternellement,
© Le Passeur – 10 Août 2011 – http://www.urantia-gaia.info

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