Hier, les marchés financiers européens ont particulièrement piqué du nez en apprenant la démission de l’Allemand Jürgen Stark, chef économiste de la Banque centrale européenne, pour « raisons personnelles ».
Une formule qui sous-entend beaucoup de choses. L’Allemand a donné sa lettre de démission au Français J.-C. Trichet, illustrant le futur divorce entre l’Allemagne et la France en matière de gestion des attaques américaines contre le système bancaire européen, et surtout les dettes souveraines.
Si de tels désaccords ont déjà lieu, que dire lorsque l’ancien agent de Goldman Sachs, très impliqué dans la fausse comptabilité de la Grèce, succèdera à J.-C. Trichet ? Jürgen Stark, docteur en économie, représentait l’orthodoxie monétaire à l’allemande.
En fait, Jürgen Stark occupait son poste (l’un des plus importants au sein du directoire de la BCE) depuis cinq longues années. Nommé juste avant le début de la crise des subprime, il ne pouvait consentir à assister les bras croisés aux mines posées par les banquiers centraux dans le système monétaire européen pour produire une belle catastrophe hyper inflationniste. N’oublions pas que les Allemands ont connu les années 20 et donc l’hyper inflation. Or ce que font les amis de Wall Street à la BCE, en rachetant les obligations publiques des Etats attaqués par la spéculation, nous mène à la catastrophe. On dit que Jürgen Stark bénéficie de soutien : comme Jens Weidmann (un autre Allemand), président de la banque centrale allemande tout de même ! Les Allemands en ont assez de l’incompétence des Français technocrates qui mettent en péril l’indépendance et les finances de la BCE.
La mascarade des G-VAIN peut toujours se poursuivre, on sait désormais que, dans les coulisses, il n’y a plus vraiment d’entente. Traduction : l’euro plonge et a brutalement enfoncé le point très important des 1.39 donné par Trader Noé… qui a parfaitement fonctionné.
Ce qui s’est passé hier, n’est pas un événement éphémère. Il s’inscrit dans le prolongement de l’épisode de février 2011, quand un autre Allemand, l’ex-président de la Bundesbank Axel Weber (pourtant pressenti pour diriger la BCE après Trichet), avait décidé de claquer la porte de la BCE en raison de son opposition à ce programme de rachats d’obligations. A l’époque, l’ancien patron qui a présidé le Crédit Lyonnais jusqu’à sa faillite, avait défendu son bilan bec et ongles. Il lui faudra recommencer son cinéma avec des Allemands, de plus en plus irrités… même si le gouvernement d’A. Merkel remplacera très probablement Jürgen Stark par un autre Allemand. L’heure n’est pas encore à la rupture définitive. Comme nous confiait un initié : « Tout est affaire de timing, mais pour nous les jeux sont faits ».
On appréciera le commentaire de Holger Schmieding, de Berenberg Bank : « La deuxième démission d’un Allemand de la BCE en six mois va alimenter le soupçon injustifié des marchés mondiaux que l’Allemagne pourrait finalement quitter l’union monétaire. Cela renforcera probablement les tensions sur ces marchés pendant quelque temps ».
Jean-Claude Trichet, qui sent de plus en plus la rancœur germanique à son encontre, a répondu après la démission de Jürgen Stark : « J’aimerais bien entendre des félicitations pour une institution qui a apporté pendant 13 ans la stabilité des prix à l’Allemagne », a-t-il ajouté à l’adresse de ses détracteurs germaniques ». « Nous prenons toutes nos décisions dans une indépendance absolue ». Pour « l’indépendance », on nous permettra d’en douter, surtout après les confidences que nous avions personnellement obtenues d’Alan Greenspan, en 2004, lorsqu’il confiait en privé de dégager du papier, de se placer en métaux précieux, puis de quitter les Etats-Unis qui allaient sombrer dans « un immense chaos ». Alan Greenspan a reconnu appliquer une politique monétaire car il était l’employé du cartel bancaire. Monsieur Trichet nous assure de son indépendance. Voici ce que l’on écrivait à propos de sa nomination à la BCE :
La mise en examen de Jean-Claude Trichet (il sera relaxé Ndlr) pour « diffusion de fausses informations au marché, présentation et publication de comptes sociaux inexacts » est symptomatique de la « corruption » du secteur bancaire français par les hommes de l’Etat. Il doit être clair qu’au-delà du rôle de quelques hauts fonctionnaires dans les artifices comptables pour cacher les pertes de la « plus grande banque européenne », c’est l’Etat-actionnaire et gestionnaire et le système d’entreprises publiques qui devraient se retrouver au « banc des accusés ». Les faits reprochés dans le cadre de l’enquête sur les comptes du Crédit Lyonnais en 1992 et 1993 à Jean-Claude Trichet, actuel gouverneur de la Banque de France, remontent à l’époque où il était directeur du Trésor. Après les plaintes en 1996 du Ministre des finances Jean Arthuis et d’Alain Géniteau (actionnaire minoritaire du Lyonnais) et les perquisitions à la Banque de France et au Trésor, le haut fonctionnaire est soupçonné d’avoir participé au « maquillage » du bilan du Crédit Lyonnais. (…) En effet, la mise en examen de Trichet, qui a été désigné comme le successeur de Wim Duisenberg à la tête de la Banque Centrale Européenne à la mi-2002, ne fait que rendre plus incertaine la gestion future de la monnaie unique et renforce la méfiance des opérateurs sur le marché des changes vis-à-vis de l’euro. L’affaire du Crédit Lyonnais n’aura contribué qu’un peu plus à sa chute spectaculaire. (Source)
Ces lignes sont prophétiques… Rappelons ce mot bien connu des dirigeants de sociétés secrètes : L’Ordre à partir du Chaos. On verra que le chaos qui se profile sera suivi d’un débat sur la justification d’une REFORME MONETAIRE MONDIALE, une OPERATION MAIN PROPRE sur le secteur bancaire. Il n’y a pas hasard dans tout cela. C’est un drame qui se solde par de plus en plus de misère humaine.
A VOIR EGALEMENT !!!
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